La nouvelle vie des phases aqueuses

 

Vous n’êtes sûrement pas sans ignorer que ce qui distingue les émulsions des baumes est la phase aqueuse. Le baume ne contient pas de phase aqueuse alors que l’émulsion est une mayonnaise composée d’une phase aqueuse, d’une phase huileuse et d’un émulsifiant d’origine végétale (cire de carnauba, cire de riz, cire de mimosa…) ou  animale (cire d’abeille).
Lorsque l’on sait que 80% d’une émulsion est constituée par la phase aqueuse, mieux vaut que celle-ci soit active et n’ait pas pour seule vocation de constituer l’excipient.

Lorsque l’on regarde de plus près les listes INCI de nos pots ou tubes de crèmes certifiés bio, on s’aperçoit vite qu’il existe trois types de phases aqueuses :

  • les phases aqueuses constituées à 100% d’eau purifiée (certes purifiée mais inerte !) : un grand nombre de fabricants privilégient ce type de phase aqueuse par facilité de formulation : c’est en effet plus compliqué de formuler une émulsion bio avec un hydrolat aromatique qu’avec de l’eau purifiée (coût plus élevé, interaction des parfums, pH modifié des formulations..).
  • les phases aqueuses constituées à la fois d’hydrolats aromatiques et d’eau purifiée
  • les phases aqueuses constituées à 100% d’hydrolats aromatiques : les marques concernées se positionnent avec un pourcentage d’ingrédients bio bien supérieur aux minima requis par le cahier des charges COSMEBIO.

 

Soucieux de vouloir proposer des matières premières 100% d’origine naturelle et actives et conscients, par ailleurs, de l’enjeu économique que cela représente pour la filière bio, les fournisseurs B to B de matières premières travaillent ardemment sur la recherche de nouvelles phases aqueuses innovantes et 100% actives. Ainsi, de nouveaux types de phases aqueuses sont désormais proposés sur le marché. En voici deux belles illustrations :

ORANGELa société Gattefossé propose des Extraits Originels, une eau végétale à l’état pure (citron, orage, pamplemousse, gingembre..). Il s’agit de l’eau de constitution de végétaux frais, récupérée par Distillation Flash (à ne pas confondre avec la distillation à la vapeur d’eau): c’est un mélange d’eaux extra-cellulaire (véhiculée par l’ensemble des canaux et nervures) et intra-cellulaire (constamment en échange osmotique avec l’eau circulante). Cette eau végétale possède des propriétés physico-chimiques et bioélectroniques très proches des liquides physiologiques (eau cellulaire, larmes…) : c’est par ailleurs une eau biocompatible qui lie les composants hydrophiles au coeur de la formule et qui potentialisent l’efficacité des actifs qu’ils transportent. Une petite révolution qui séduit de plus en plus de créateur de marques bio-cosmétiques.

 

Une autre innovation, très intéressante, est l’eau de jeunes pousses biologiques, proposée par la société Soniam : les jeunes pousses sont 100% d’origine française (cultivées dans laGRAINES GERMEES Creuse), produites et transformées selon le cahier des charges ECOCERT. Hautes de 10 à 15 cm, elles sont récoltées lorsque la plante se trouve au stade de feuilles (avant élongation du stem et formation des graines).  Les jeunes pousses sont broyées moins de 30 minutes après la récolte, afin d’assurer au produit final une potentialité maximale. Un pur jus pressé de Jeunes Pousses est ainsi obtenu, qui sera par la suite filtré pour récupérer l’eau. Le produit ainsi obtenu est un concentré de vitamines et de minéraux pour nourrir les cellules de la peau.

Elles sont une source naturelle de :

  • Chlorophylle, ce « Sang Vert », qui s’apparente à l’hémoglobine par sa structure chimique
  • Protéines
  • Enzymes
  • Vitamines et minéraux

L’innovation « aqueuse » ne fait que commencer et il se pourrait bien que les fournisseurs de matières premières nous réservent encore de belles innovations.

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