Cosmethica : L’engagement de la cosmétique conventionnelle dans le développement durable

 

logo_cosmethicaLes 14 et 15 octobre derniers a eu lieu à Grasse le 2è Congrès Cosmethica, consacré à l’engagement des grands noms de la cosmétique dans le développement durable. J’y suis allée par curiosité, pour voir ce que Chanel, Estée Lauder et L’Oréal pouvaient avoir à dire à ce sujet.

 

Deux jours de conférences pour nous expliquer quelles sont les nouvelles stratégies de développement de ces entreprises, illustrées par des exemples : évaluation du bilan carbone pour réduire l’émission des gaz à effet de serre, sécurisation de filières d’approvisionnement de matières premières en établissant des collaborations avec des tribus « indigènes » d’Amazonie, d’Asie ou d’Australie, en lien avec des ONG, évolution des packagings en intégrant des matériaux plus recyclables…

Deux grandes stratégies se sont affrontées : d’un côté les européens, qui concluent des partenariats commerciaux en achetant des matières premières végétales issues de la cueillette sauvage, tout en éduquant en échange les populations afin qu’elles acquièrent les bons réflexes et protègent elles-mêmes leur environnement immédiat. Car ce sont finalement eux qui le connaissent le mieux. De l’autre les américains, qui alignent des milliers de dollars et jouent les mécènes. Sans toujours mettre clairement en lumière le bénéfice que peuvent en retirer les communautés locales.

 

En glanant des informations au cours des repas, j’ai compris qu’il y avait un réel changement dans la stratégie de ces entreprises : elles agissent pour réduire leur impact sur l’environnement, et surtout elles communiquent à ce sujet. Elles acceptent de lever un peu le voile.

Par contre, je n’ai pas été convaincue de la sincérité de certaines de ces démarches : plusieurs représentants de tribus « indigènes », invités par Estée Lauder, nous ont expliqués les difficultés auxquelles ils étaient confrontés ; cependant, ils apparaissaient plus comme des faire-valoir d’Estée Lauder que des véritables partenaires.

 

Le congrès s’est terminé sur une conférence de Kailash Satyarthi, un indien qui lutte depuis des années pour sauver les enfants de l’esclavage (assez marquée par la vie de ces enfants, je mettrai un jour prochain un article sur cette forme d’esclavage, encore trop fréquente). Un homme qui éveille les consciences et qui m’a convaincue, si cela était encore nécessaire, de consommer des cosmétiques bio. Des cosmétiques qui ne font pas travailler les enfants dans les mines de mica, ou qui n’exproprient pas des populations entières pour planter des palmiers à huile.

 

En conclusion, le développement durable devient un incontournable dans les stratégies d’entreprise, un peu par nécessité, un peu pour suivre la tendance, un peu par conviction. Ce qui est certain, c’est que la cosmétique bio a pris de l’avance, et c’est tant mieux !

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