Article tout vegetal

Peut-on passer au tout végétal ?

A l’origine….
L’Homme a d’abord été un chasseur et un pêcheur qui se nourrissait de gibier et de poisson. On le qualifiait aussi de cueilleur car il mangeait en complément toutes sortes de baies et racines qu’il trouvait dans la Nature. En effet, ne sachant pas encore cultiver, il était alors nomade et était obligé de se déplacer pour trouver sa subsistance.
C’est lorsqu’il a découvert la culture des légumes et des céréales et l’élevage de bétail qu’il s’est peu à peu fixé et  sédentarisé.  

Il faut manger de tout, vraiment ?
Ainsi, il est de coutume de dire que l’homme est omnivore car il est capable de manger de tout, à l’exception toutefois de certains végétaux crus comme les graines et céréales, la pomme de terre (mais il est possible de boire son jus, excellent remède contre les brûlures d’estomac), les haricots…
Mais, grâce à la découverte du feu puis de la cuisson, il a pu explorer de nouvelles saveurs et savourer ce qui ne lui était pas accessible jusqu’alors sous sa forme originelle.

Pourtant, ces évolutions dans son mode alimentaire sont-elles si profitables à l’homme ? Se porte-t-il mieux en profitant de la grande abondance alimentaire qui lui est désormais accessible ?
Rien n’est moins sûr car une très grande majorité de nos problèmes de santé aurait pour origine ce que nous mettons dans notre assiette et surtout la façon dont nous digérons les aliments, souvent trop mélangés au sein d’un même repas.

 

La règle du 20/80
Il semblerait que l’alimentation qui nous corresponde le plus (si on prend en considération notamment nos besoins et notre capital enzymatique), soit celle qui comporte 20% de produits et sous-produits animaux (coquillages, oeufs, lait et produits laitiers) et 80% de produits d’origine végétale (légumes, fruits, céréales, légumineuses, fruits secs et oléagineux…).
Nous ne sommes alors pas loin du végétarisme et cela va réjouir et conforter tous ceux qui ont déjà opté pour le tout végétal ou presque.

Romanesco 1Noisettes 2Abricot 2

Notre physiologie tendrait ainsi bien plus vers cette diététique qui nous rapproche, il faut bien le dire, du régime alimentaire du singe (eh oui !). Autre atout de cette alimentation très majoritairement végétale : elle est respectueuse de l’environnement et surtout de la cause animale.

Voir rouge
Même si certains (et ils sont encore nombreux) sont de véritables carnivores par goût et même si la viande est une source de protéines de qualité, il faut quand même en souligner les aspects négatifs :
– elle est acidifiante car les purines qu’elle contient se dégradent en acide urique. A la clé : une déminéralisation de l’organisme qui est obligé de donner ses minéraux alcalins (dont le calcium qu’il prend sur ses os, ses dents) pour neutraliser ces acides en excès, une fatigabilité accrue, des cheveux et des ongles fragiles et cassants, des caries, une tendance aux entorses…
– elle expose à des fermentations dans le côlon gauche si elle est mal digérée, produisant ainsi des molécules qui nous intoxiquent
– sa dégradation produit des substances qui augmentent le travail de filtration des reins
– le mode d’élevage est peu écologique et mobilise de grandes quantités de céréales, fourrage…
– sans parler des conditions d’abattage même si elles auraient été rendues plus « douces »…

Passer au vert
Ces arguments incitent donc à privilégier le végétal pour des raisons de santé et d’éthique.
Ainsi, le végétarisme est un mode alimentaire de plus en plus privilégié. Il doit cependant être bien suivi pour ne pas s’exposer à des carences nutritionnelles. C’est pourquoi les légumineuses et les céréales doivent systématiquement être associées pour s’apporter mutuellement des acides aminés (molécules de base constituant les protéines, les fameuses « briques » sur lesquelles nous sommes bâtis) qui leur font défaut à chacune. Le fait de consommer quelques produits d’origine animale comme les produits laitiers et les oeufs permet de fournir en complément des protéines de bonne qualité.

Dans le  végétalisme qui exclut toute produit issu de l’animal et de son travail (comme le miel), il est impératif de bien connaître et maîriser des règles de diététique et, souvent, une supplémentation avec de super nutriments comme la spiruline (riche en fer, vitamine B12, protéines), en lithothamne (algue concentrant le calcium jusqu’à devenir dure comme du calcaire), en pollen, en gelée royale, en levure de bière… s’impose.


GRAPPE 175  ABRICOT 175  Avocat 175

Comme toujours, il n’existe  pas de règle universelle permettant affirmer qu’il « faut faire comme ci » et « non comme ça ». L’intelligence du corps, à condition que nous sachions l’entendre, sait nous guider vers ce qui est bon pour nous, tant pour notre santé que pour notre palais.
Attention, ce n’est pas l’intelligence du corps qui pousse certains vers un pot de rillettes ou une tartine de Nutella ! Par contre, une attirance irrépressible pour du chocolat (surtout bien noir) peut révéler une carence en magnésium ou un besoin en substances stimulantes comme sa théobromine.

Alors (ré)apprenons à être attentifs nos besoins.

Claire DESVAUX
Diététicienne & Naturopathe

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