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Des « mauvaises » herbes qui nous veulent du bien

Par manque de connaissance ou influencés par des croyances populaires, nous avons souvent tendance à mépriser ou négliger certaines espèces végétales naturellement présentes dans notre environnement.
Elles ont pourtant leur raison d’être et en y regardant de plus près peuvent nous être fort utiles.
En voici la démonstration avec 5 plantes qualifiées à tort de « mauvaises herbes » qui sont pourtant tout sauf inutiles et nuisibles.

Le chiendent (Agrospyrym repens) : pour l’élimination rénale
Les propriétaires de chiens savent bien que ces compagnons à 4 pattes ont le bon sens de manger du chiendent pour se détoxifier naturellement dès qu’ils en ressentent le besoin. On dit ainsi qu’ils se purgent.
Cette plante énerve beaucoup les jardiniers car elle pousse sous forme de touffes aux tiges raides difficiles à arracher à cause de leurs racines très coriaces.

En quoi le chiendent nous veut-il du bien ?
Il contient du sel de potasse et des fructosanes qui lui confèrent des propriétés dépuratives et diurétiques. Chez l’homme, il est donc bénéfique en cas d’infections urinaires, rétention d’eau, oedèmes.
ChiendentComment l’utiliser ? 
Sous forme de décoction à réaliser avec son rhizome.
Il existe aussi des comprimés, des gélules et des ampoules buvables, de teinture mère de chiendent prêts à consommer.
La recette DIY (Do It Yourself ou « fait maison ») : broyez des tiges et feuilles fraîches dans un mixer et récoltez le suc obtenu. Prenez-en une cuillère à café le matin à jeun.

L’ortie piquante (Urtica dioica) : pour la reminéralisation, pour la beauté des ongles et des cheveux
Très commune dans les régions tempérées, en Europe comme en Asie, elle affectionne les sols argileux et riches en matières organiques (notamment azote).
L’homme l’a toujours regardée d’un mauvais œil, surtout à cause des démangeaisons provoquées par ses piqûres. En effet, ses poils sécrètent un liquide irritant à l’origine de démangeaisons et boutons.

En quoi l’ortie nous veut-elle du bien ? 
Elle figure parmi les solutions traditionnelles de la phytothérapie les plus connues et intéressantes car elle concentre dans sa tige, ses feuilles et ses parties aériennes une grande richesse en nutriments essentiels : 
- des acides formique et acétique
- des minéraux : calcium, chlore, magnésium, manganèse, potassium, soufre, zinc et surtout du fer et du silicium
- des vitamines B2, B5, B9, C et de la provitamine A
- des substances organiques : acétylcholine et histamine
- et surtout une très forte teneur en chlorophylle, oxygénante, détoxifiante et alcalinisante.

Diurétique, anti-rhumatismale, anti-goutteuse, reminéralisante et reconstituante, l’ortie est traditionnellement recommandée pour favoriser le bien-être articulaire (souplesse et mobilité des articulations), pour le bon fonctionnement de la vésicule biliaire, pour reminéraliser l’organisme et pour la beauté et la santé des cheveux et des ongles.

Ortie

Comment l’utiliser ? 
En soupe à préparer avec des pommes de terre et des herbes aromatiques. En jus obtenu à l’extracteur pour un effet purifiant et revigorant.
Sous forme prête à l’emploi : gélules, comprimés, ampoules buvables, teinture mère… Ou encore de poudre pour le soin et la beauté des cheveux. 
La recette DIY : vinaigre d’ortie. Faites bouillir pendant 20 minutes à feu très doux 100 g de feuilles (et éventuellement de racines pour un effet synergique) d’ortie avec 0,5 litre de vinaigre de cidre bio et 0,5 litre d’eau. Filtrez et utilisez en friction ou en eau de rinçage. Ce vinaigre original est anti-chute, assainissant, antipelliculaire, donne brillance et tonus aux cheveux.

Le plantain (Plantago major) : pour la circulation, les allergies, les bronchites…Plantain
Très répandu dans toute la France, on le trouve le plus souvent dans les champs, au bord des chemins, mais aussi dans les jardins où il est difficile à éliminer car peu aisé à arracher.

Ses feuilles forment comme des rosettes à la surface du sol, avec une hampe florale de 10 à 50 cm.

En quoi le plantain nous veut-il du bien ?
Ses feuilles sont riches en iridoïdes dont l’aucuboside aux propriétés antibactériennes et antitussives. On y recense aussi des flavonoïdes et des vitamines du groupe B ce qui la rend utile pour les jambes lourdes en favorisant le retour veineux et en augmentant la résistance des vaisseaux.

Comment l’utiliser ?
En décoction ou infusion. En teinture mère, gélules, comprimés… à acheter en magasins bio.
Sous forme de « pansement végétal » en appliquant une feuille fraîche sur une piqûre ou une plaie légère.
La recette DIY : salade de plantain. Cueillez des feuilles tendres de plantain et ajoutez-les à votre salade de laitue, batavia, endive… et assaisonnez avec huile d’olive, vinaigre et moutarde selon votre goût. Leur goût rappelle celui de champignons.

Pissenlit (Taraxacum dens leonis) : pour la détox du foie et des reins
Egalement surnommé « dent de lion » pour la forme très découpée de ses feuilles, le pissenlit est une plante vivace qui pousse dans toutes les régions du monde et que l’on trouve abondamment au printemps en France.

En quoi le pissenlit nous veut-il du bien ?
En phytothérapie, on utilise ses racines aux effets cholérétique (stimule la sécrétion de bile par le foie), cholagogue (favorise l’expulsion de la bile par la vésicule), apéritif, diurétique, eupeptique (facilite la digestion), draineur hépato-biliaire, dépuratif.
Il est ainsi traditionnellement conseillé en cas d’affections hépato-biliaires (congestion et insuffisance hépatique ou biliaire, lithiases, ictère), digestions difficiles, mais aussi rétention d’eau ou excès d’urée.
Le printemps est la période idéale pour en consommer car c’est le moment de faire une détox et la saison de prédilection du pissenlit.

Pissenlit new

Comment l’utiliser ? 
Racines, feuilles et éventuellement fleurs : en décoction ou infusion.
Feuilles : incorporées dans un jus ou un smoothie détox et revitalisant (sur une base de jus de pomme avec épinard, fenouil, céleri…).
La recette DIY : salade de pissenlit. Cueillez des feuilles tendres de pissenlit (sinon elles seront très fibreuses et encore plus amères) et assaisonnez-les à votre goût. Vous pouvez y ajouter des rondelles de pommes de terre cuites dans leur peau, des échalotes ciselées, ou encore un Å“uf mollet, des rondelles de concombre, des champignons de Paris coupés en lamelles…

Bardane (Arctium majus) : pour la beauté de la peau
La bardane s’est développée facilement dans toutes les régions du monde, aussi bien en Europe qu’en Afrique ou Asie. Peu délicate, elle pousse aux bords des chemins et dans les espaces laissés à l’abandon.
Cette plante bisannuelle qui peut mesurer jusqu’à 2 m de haut possède de grandes feuilles en forme de coeur et des fleurs violettes ou pourpres, qui évoquent le chardon, réunies en grappes.

En quoi la bardane nous veut-elle du bien ?
La racine de bardane est riche en nitrate de potassium et en inuline qui stimulent l’élimination des toxines. Elle contient également des polyènes et des polyines antibactériens, de nombreux acides alcools aux propriétés diurétiques et des hormones végétales. 
Son usage en phytothérapie appartient à une longue tradition : les médecines indiennes et chinoises l’utilisaient pour soulager les douleurs articulaires, les infections des voies respiratoires et les abcès. On  la surnommait « l’herbe à teigneux » car elle permettait de soigner différents problèmes de peau, dont la teigne. Au Moyen-Age, elle était aussi préconisée en cas de problèmes rénaux et de maladies vénériennes et les tumeurs cancéreuses.
Aujourd’hui, la bardane est essentiellement utilisée pour favoriser une peau nette et saine du fait des ses effets dépuratifs, antibactériens et antifongiques. Elle est ainsi conseillée en cas de dermatoses, acné, furoncles, eczéma.

Bardane

Comment l’utiliser ?
En décoction ou infusion à réaliser avec les feuilles et les racines. A boire ou à appliquer sur la peau.
Comme les japonais, en soupe : ils consomment en effet ses racines comme un légume, et apprécient sa saveur fade et douce (due à l’inuline) qui évoque le salsifis.
Il en existe des ampoules buvables, comprimés, gélules et teinture mère prêts à l’emploi.
La recette DIY : préparez un cataplasme de bardane en écrasant des feuilles et des racines de bardane. Glissez-les dans un linge et placez-le sur une zone de la peau sujette à l’eczéma.

 

 

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