Bien finir l’hiver

Je me faisais tout récemment une réflexion sur une similitude de comportements tout en justesse qui nous rapprochent de la marmotte et de l’écureuil.

Cette analogie n’a rien de si étonnant en soi : après tout, nous sommes nous aussi des mammifères, certes pas de petits rongeurs sauvages, mais notre organisme est cependant, comme le leur, soumis aux rythmes et lois de la Nature.

Dormir comme une marmotte

En effet, nous ressentons tous (plus ou moins selon notre tempérament) en Hiver un besoin accru en sommeil et, sans entrer en hibernation comme une marmotte (elle y consacre quand même 6 mois de l’année (!!), en réduisant au strict minimum toutes ses fonctions vitales) parce que notre mode de vie est quand même bien différent, nous devrions passer plus de temps au lit.

A la fois parce que le manque de lumière et le froid nous y incitent, mais aussi pour favoriser le bon déroulement de certaines fonctions essentielles comme la régénération de la peau, le renforcement du système immunitaire, la consolidation des fonctions cognitives et de la mémoire… Et tout simplement car il n’est pas de meilleur moyen pour recharger ses batteries et récupérer (un peu de…) l’énergie dépensée au cours de la journée !

(S’)Epargner comme un écureuil

Nous nous comportons aussi comme un écureuil quand nous constituons des réserves dans notre « grenier » intérieur en prévision de la saison froide, en prenant du poids au cours de l’hiver car notre alimentation est plus riche et notre activité physique réduite. Et, enfin,en consommant des fruits secs.

Mais nous pouvons assumer sans honte notre coté marmotte ou écureuil, il n’y a aucun mal à cela !

Vous êtes plutôt marmotte ?

Efforcez-vous de vous mettre au lit au moins une fois par semaine à 22h30 au plus tard. Les heures de sommeil avant minuit comptent en effet double en termes de régénération. Si vous appréciez les siestes et que votre emploi du temps vous le permet, accordez-vous des pauses de 15 à 10 minutes, mais pas plus pour ne pas perturber vos cycles naturels de sommeil.

Ou plutôt écureuil ?

Il a tout bon quand il grignote des noix ou noistttes, alors suivez son exemple en consommant chaque jour des fruits oléagineux, à choisir selon vos goûts mais aussi vos besoins.

Bien sûr, vous allez penser qu’ils sont énergétiques (avec de 50 à 70% de lipides) et qu’il convient de ne pas en abuser. Je suis bien d’accord, mais à condition de les choisir bio (ou ramassés directement dans la Nature en Automne), non salés et de limiter leur quantité à 10 à 15 par jour, nulle raison de s’en priver tant ils sont riches en nutriments indispensables à notre bien-être : protéines, « bons » acides gras, phytostérols, flavonoïdes, vitamines E et du groupe B, minéraux et oligo-éléments, fibres…

Comment les consommer ? En « lait » sur des céréales bio et non sucrées (flocons d’avoine, pétales d’épeautre…), en purée à tartiner sur des galettes de riz ou de kamut…, à croquer en guise de goûter vers 17h, entiers dans une salade composée ou une poêlée de légumes…

Faites amande honorable

Les amandes fournissent plus de 20 g de protéines pour 100 g, soit autant que la viande rouge. Alcalinisantes, elles sont parfaites quand on a un terrain acide et déminéralisé (caractérisé par des cheveux ternes et cassants, des ongles mous, une prédisposition aux caries, une fragilité osseuse, une tendance aux entorses, une fatigue chronique… ). Elles constituent aussi une excellente source de calcium quand on a banni de son alimentation les produits à base de lait de vache.

L’Alpha et l’Oméga

Les noix figurent parmi les meilleures sources végétales d’acides gras essentiels de la série des Oméga 3. Leur acide alpha-linolénique est un bon protecteur du système cardio-vasculaire. Elles contiennent aussi de la mélatonine, célèbre antioxydant, et des substances phénoliques (contenues dans leur peau brune et amère) protectrices commes les acides gallique et ellagique.

On évitera les noix si on est sujet aux aphtes.

La vie en vert

Les pistaches contiennent de bonnes quantités de cuivre (cofacteur enzymatique, indispensable à la fabrication de l’hémoglobine, du collagène…), vitamine B6, resvératrol (une substance antioxydante protectrice contre les maladies cardio-vasculaires), de phytostérols qui abaissent le taux de mauvais cholestérol…

A essayer en « pesto » sur des pâtes fraîches…

A la coque…

Invitées incontournables de tous les apéritifs, les noix de cajou sont une excellente source de zinc, oligo-élément indispensable à la croissance, la perception du goût, la cicatrisation, la reproduction, l’immunité…, de magnésium (pour l’équilibre nerveux, contre les crampes), acide pantothénique ou vitamine B5 (pour les cheveux et les ongles, les neurotransmetteurs…), folates (vitamine B9) anti-anémiques et indispensables aux futures Mamans…

Do Brasil !

En forme de demi-lune, les noix du Brésil sont une mine de sélénium, oligo-élément anti-âge par excellence, protecteur contre les cancers de la prostate, du poumon et du côlon. L’action de ce sélénium est optimisée par la présence de vitamine E dans cette même noix.  1 seule noix du Brésil suffit à couvrir les besoins en sélénium, ce qui tombe bien car ces noix sont aussi les plus riches en lipides.

 

Voilà, vous avez le feu vert pour vous coucher tôt et pour manger des fruits secs en toute bonne conscience, juste pour aller bien et tenir bon jusqu’à l’arrivée du Printemps (dans moins d’un mois !!). Il sera alors temps de s’alléger des surcharges de l’hiver pour retrouver vitalité, légèreté et éclat du teint.

Ce sera l’objet de mon prochain billet « Green Naturo ».

A très vite

Claire DESVAUX

Diététicienne & Naturopathe