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Un guide au goût du jour

La France est mondialement connue, réputée et appréciée, pour sa tradition culinaire d’exception et ses savoir-faire de bouche inégalés.

Pourtant, à bien regarder les rayons des hypermarchés et la carte de certains restaurants, particulièrement dans le domaine de la restauration rapide, on observe une uniformisation des saveurs, de plus en plus sucrées avec des textures molles des plus déplorables… Le bon goût serait-il en voie de disparition ? Les consommateurs ne seraient-ils donc plus de fins palais, capables de priser des produits fabriqués artisanalement avec des matières premières de qualité ?

C’est tout le propos du site Le Guide du Goût, lequel remet à l’honneur le savoir-faire artisanal et fait (re)découvrir les saveurs locales.

Ce site recense les meilleures adresses de boulangeries, épiceries fines, fromageries, producteurs de fruits & légumes ou miel, restaurants, lieux d’exception… classées par rubriques. La recherche peut être réalisée par mot-clé, catégorie ou encore par localisation géographique. Même si le secteur du Languedoc-Roussillon est seul représenté pour l’instant, d’autres régions françaises devraient très prochainement être également répertoriées selon le même principe.Coq 600

Pour en savoir plus sur cette initiative utile et gourmande, nous avons interviewé Karim Slamani, créateur du Guide du Goût.

1. Bonjour Karim, pourriez-vous nous dire quelques mots sur le concept du GUIDE DU GOUT ?

Le guide du goût peut être décrit d’une façon très simple : « Pour les restaurants, il y a le Guide Michelin, pour les artisans, il y a désormais le Guide du Goût. »
L’idée est la suivante : proposer une liste d’adresses où il fait bon manger et bon boire, où l’accueil est chaleureux, où simplicité rime avec authenticité.
Le site du Guide du Goût n’a qu’une ambition : sélectionner les meilleurs endroits de France afin de rendre aux artisans et producteurs toute l’attention qui leur est due, au vu de la richesse, de la diversité et, surtout, de la qualité de leurs produits.

2. Qui est à l’origine de cette belle initiative ? Bouche à oreille BD

Un gourmand. Il n’y a qu’un gourmand qui peut se lancer là-dedans.
Derrière le Guide du Goût se cache donc un certain Karim Slamani. 28 ans et parisien d’origine, j’habite maintenant à Montpellier depuis 5 ans. La grisaille, le train-train quotidien et les transports ont eu raison de moi.
A l’origine du projet, une journée standard. J’avais pris l’habitude d’aller dans les bonnes boulangeries de la capitale et en arrivant à Montpellier, catastrophe. Je ne trouvais pas à côté de chez moi ce que je recherchais. J’ai donc commencé  à rechercher autour de chez moi quels étaient les artisans de qualité. Les mieux notés. Les meilleurs : introuvables. C’est à ce moment-là que j’ai mis en ligne mes bonnes adresses. Le Guide du Goût était né.
Autant dire que j’ai été comblé de ce côté-là. Je n’aurais jamais pensé qu’il était possible de trouver un tel nombre d’artisans passionnés, avec l’envie de proposer des produits exceptionnels jour après jour. Je m’étonne encore chaque jour de mes découvertes. C’est bien là le cœur de la démarche : la découverte et le partage.
Et pourquoi garder tout cela pour moi ? Pourquoi ne pas en faire profiter tout le monde ?

3. Quels sont les types de produits que vous mettez à l’honneur ?

Aujourd’hui, il existe plusieurs univers, certains à destination du grand public, d’autres à destination des restaurateurs. Tomates OKPains, viennoiseries, pâtisseries, fromages, viandes, fruits et légumes, tous ces produits peuvent être mis en avant.
Mais une partie reste plutôt destinée aux professionnels de la restauration, comme par exemple les plantes aromatiques. Par exemple, la gelée de thym du Pic Saint Loup (produite par Guillaume BOUGUET de Flore en Thym), ou encore les tomates exceptionnelles d’Eric Pedebas, le « tomatologue ».
Evidemment ces saveurs sont disponibles à tous, l’un n’exclut pas l’autre !
Mais il n’y a qu’une seule règle : la qualité des produits.
Nous avons beaucoup de photos sur notre page Facebook, vous aurez une idée plus précise de ces produits. Elles seront beaucoup plus parlantes !

4. Sur quels principes repose le label Saveur Locale ?

Lorsque nous sélectionnons une enseigne, nous insistons sur ces 3 critères :
- L’origine des produits : la traçabilité des matières premières est la première des conditions à respecter.
- Le savoir-faire : l’expérience d’un maître artisan qui transforme ces bases pour créer de nouvelles saveurs.
- Le sens de l’accueil : un sourire, un renseignement ou des conseils, tout simplement le plaisir de transmettre une passion.
Pour le grand public, ce label, c’est la reconnaissance de ces petits producteurs qui font la richesse de notre patrimoine gastronomique commun, c’est l’assurance d’un savoir-faire ancestral, d’un accueil simple et chaleureux et d’un goût vrai.
C’est en quelque sorte un bouche à oreille, accessible à tous.

5. Vous proposez à vos lecteurs de devenir « Ã©crivain mystère », kézako ?

Un écrivain mystère, c’est tout simplement un gourmand mystère avec une belle plume.
Concrètement, un gourmand mystère, c’est une sorte « d’enquêteur » qui évalue la qualité des produits du commerçant, mais également la qualité de l’accueil de son enseigne.  Le rôle à jouer est au final très simple : rester soi-même, réaliser un achat et/ou demander des renseignements sur un produit, afin de rendre compte de la manière la plus exacte possible de l’accueil qui vous a été réservé.
Pas de scénario à suivre ! Une seule question: quelles sont pour vous la ou les enseignes qui méritent d’être connues ?
Sous forme d’article, vous décrivez l’ambiance, la qualité et les spécialités de l’enseigne et vous gagnez automatiquement un plateau gourmand « Saveur  Locale ».

6. Comment devenir « gourmand mystère » ?

Nous le sommes tous déjà en quelque sorte. Quand on découvre une bonne adresse, on la partage avec son entourage. Il suffit de la partager aussi avec nous pour devenir un des « gourmands mystères ».
Il faut savoir que les adresses présentées sur le site nous sont soumises par les visiteurs du site, par les producteurs ou commerçants plus directement, mais la grande majorité nous est fournie par nos gourmands mystères.
Nous recevons une moyenne 5 nouvelles adresses par jour.
Et il y a des plateaux gourmand à gagner. Si les adresses proposées sont validées (on ne sélectionne que quelques commerces par univers dans chaque quartier ou chaque ville), vous participerez au tirage au sort « Saveur locale »  pour gagner un plateau gourmand. L’autre solution, devenir écrivain mystère !
Pour proposer des adresses, il existe un formulaire à cette adresse : http://guidedugout.fr/devenir-gourmand-mystere/ ou sinon par mail gourmand.mystere@guidedugout.fr

7. Avez-vous l’intention d’étendre l’initiative à d’autres régions ?

L’ambition affichée est évidemment nationale. Il est vrai qu’aujourd’hui le Guide du Goût se concentre sur la région du Languedoc Roussillon, mais c’est pour une raison simple. C’est une région riche, tant sur le plan viticole que sur le plan gastronomique.

Carte Saveur

Etant basé à Montpellier, il est aussi plus simple pour nous de nous déplacer et d’effectuer nos reportages. C’est d’ailleurs dans ce sens qu’a été mis en place le système d’écrivain mystère ! Les bonnes adresses sont près de chez nous et sont rarement connues du grand public. 
L’idée est de faire marcher le « bouche à oreille ». C’est la meilleure des publicités et des récompenses pour les artisans, commerçants et restaurants.

8. Comment définiriez-vous le bon goût ?

C’est une question qui revient régulièrement. Nous en discutions encore aujourd’hui avec Eric Cellier, le chef de la maison de la Lozère à Montpellier.
En résumé, il n’y a pas plus subjectif que le goût. Le bon goût ne se définit pas.
C’est à chacun de ressentir et d’exprimer son expérience culinaire. C’est donc très difficile de donner des critères précis.
Lorsqu’on me pose cette question, je réponds donc très simplement que le bon goût, c’est celui qu’on aime. Evidemment, pour aller plus loin, le bon goût, c’est avant tout l’authenticité du produit. Quand il s’agit d’un producteur de légumes par exemple, je pense au goût des tomates du jardin de ma mère.
Le bon goût, c’est en résumé celui d’un produit qui raconte une histoire, et qui est très souvent représentatif d’un homme : l’artisan, le producteur. 
OLYMPUS DIGITAL CAMERALorsque le produit est travaillé, comme par exemple la baguette de pain du boulanger, c’est différent. Il y’a encore plus de paramètre à prendre en compte.
La qualité des matières premières (farine, eau) est primordiale mais le travail de l’artisan l’est tout autant. Le type de four, le type de levain, les proportions modifiées en fonction de la météo (oui, certains artisans ajoutent plus ou moins d’eau en fonction de l’humidité de l’air !), le temps de cuisson, etc.…

Retenez seulement cette phrase : le bon goût, c’est celui qu’on aime.

Cet interview vous a mis l’eau à la bouche… ? Vite ! Le Guide du Goût, c’est par ici : http://guidedugout.fr/

Et surtout, n’hésitez surtout pas à devenir, comme nous, fan sur Facebook : https://www.facebook.com/GuideDuGout

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