Slowfood, so good…

Et si nous reprenions du plaisir à manger ? Au moment où l’alimentation devient davantage  un besoin qu’un plaisir, le mouvement SlowFood s’intensifie et nous remet à table pour goûter de bons petits plats, titiller nos papilles et découvrir ou redécouvrir  les traditions culinaires du monde.

 

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«Sommes-nous obligés de manger des escargots pour être slowfood ?»

En 1986, un regroupement se forme avec Carlo Pietrini pour la sauvegarde du patrimoine agricole et de la gastronomie piémontaise. Rapidement ce mouvement trouve de nombreux adeptes reconnaissant l’urgence de la sauvegarde de leur gastronomie. En raison de l’engouement mondial pour ce mouvement local, cette association devient en 1989 le mouvement international Slowfood (le 9 décembre 1989 signature du manifeste de Slow Food France).

Reprenant les mêmes ambitions que leurs premiers défenseurs, tel un Noé des temps modernes, cette nouvelle communauté aide non seulement à la conservation de nos traditions culinaires mais aussi à la redécouverte, par les populations, des saveurs perdues dans l’harmonisation des saveurs et des parfums qu’entraîne le sur-développement international des chaines de fastfood.

Le Slowfood devient alors rapidement un acteur important en matière d’écologie et d’agriculture avec le lancement de programmes d’apprentissage du goût lors d’événements publics mais aussi dans les écoles.

Toujours en développement, le mouvement Slowfood a vu naître en 2003 la Fondation Slow Food pour la biodiversité. Actuellement la Fondation n’aide pas seulement à la promotion les traditions gastronomiques mondiales, mais aussi à la préservation de la biodiversité alimentaire par des actions de protection de l’environnement et des petits producteurs. Ecrivains, généticiens, politiciens, chimistes, experts en gastronomie et écologistes se retrouvent alors à travailler, dans un même cadre, pour le développement de projets pour l’instauration d’agriculture équitable et la sauvegarde d’espèces animales ou végétales en danger. La fondation se trouve alors dans le rôle, non seulement de la promotion des identités culturelles et gastronomiques, mais aussi dans l’aide au développement du secteur écologique et agricole.

Ainsi, le mouvement Slowfood nous apprend  que le problème du fastfood n’est pas forcément la rapidité des repas mais bien l’impact physiologique qu’il a sur nos sens et à plus long terme sur l’agriculture mondiale.

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«Oui, La Roquette est aussi une espèce de salade !»

Le fer de lance du mouvement Slowfood se rapproche ainsi des mouvements écologistes sur la lutte pour la biodiversité. Certes, elle finira dans nos assiettes pour notre plus grande joie, mais cette lutte permet aussi de conserver le patrimoine culinaire de notre planète.

La crainte étant qu’à tous manger pareil, nous sonnions gentiment le glas des petits plats et du plaisir de découvrir sans cesse de nouvelles textures et  saveurs. Dans ce cadre, le mouvement Slowfood organise des séances de découvertes gustatives comme l’Euro Gusto ou la première journée Terra Madre le 10 décembre prochain.

Il faut toutefois observer que, si le mouvement n’a pas en France le même engouement que chez nos voisins européens (1310 inscrits en 2008 en France pour plus de 80 000 membres), il faut bien avouer que notre gastronomie, la simple diversité de nos plats et de nos productions agricoles nous permettent de lutter activement contre l’invasion des hamburgers, quitte à ne garder que le nom pour changer ses ingrédients.

Le mouvement Slowfood se trouve complété par d’autres mouvements ne luttant pas forcément contre la mondialisation, mais plutôt contre la perte de la conscience, de l’originalité et du plaisir. Le Slow se décline dans d’autres secteurs d’activité (comme le SlowWear, le SlowDesign, SlowRide, etc.), montrant ainsi la volonté, d’un certain pourcentage de la population à rester original, curieux et créatif.

Pour en savoir plus :

SLOW WAYS, une nouvelle tendance durable ? …… par Sophie
http://forevergreen.eu/green_attitude/slow-ways-une-nouvelle-tendance-durable/
www.slowfood.com


Save the dates  :

  • 27 au 30 novembre 2009 : Euro Gusto à Tours
  • 10 décembre 2009 : 1ere journée Terra Madre
  • 11 au 14 décembre 2009 : Euro Gusto à Bilbao
  • 15 au 18 avril 2010 : 1er consortium organisé par l’association Slow Food à Stuttgart (Allemagne)
  • 25 au 30 octobre 2010 : Solone del Gusto à Turin (Italie) 15 au 18 octobre 2010 : 4ème exposition Slow Food

PHOTOS : Copyright © 2009 Sophie Macheteau

One Commentaire

  1. lunazen
    10 janvier 2010 at 16 04 10 01101 ·

    Une bonne démarche. La diversité est importante. Aujourd’hui, tout le monde mange la même chose et des enfants ne font même plus la différence entre un parfum naturel et un synthétique comme celui de la fraise. C’est tellement bon de préparer un repas de A à Z, non seulement, on a tous ces parfums qui flottent dans la cuisine, mais en plus, on sait ce qu’on mange, c’est bon pour notre corps et c’est bon pour nos papilles!

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