semaine pesticide

En prendre de la graine…

Ce n’est pas parce que nous vivons en milieux urbains, que nous ne devons pas nous sentir concernés par les pesticides ! Car ils sont partout,  sournoisement cachés, par exemple, dans la peau de nos chers fruits et légumes. Mais auront-ils notre peau ?

affiche-SSP2014-français-webDu 20 au 30 mars prochains aura lieu la 9ème Semaine pour les Alternatives aux Pesticides.
Les impacts des pesticides sur notre santé (débat sur les perturbateurs endocriniens) et sur notre environnement (pollution des eaux, extinction des abeilles) sont au coeur du débat public. En effet, fin 2013, le ministre de l’Agriculture, M. Le Foll, annonçait une baisse de 5,7% de l’usage des pesticides durant l’année 2012. Or, quelques jours plus tard, des informations montraient que les données 2012 exploitées n’étaient pas complètes et que, de fait, l’on constatait surtout une stabilité des données.
Début 2014, une loi a été adoptée par le parlement français visant à interdire à terme l’usage des pesticides dans les zones urbaines et la vente aux non professionnels. Oui mais voilà, son entrée en vigueur ne se fera qu’en 2020 et 2022 et des dérogations seront toujours possibles. En outre, cette loi ne concerne pas le milieu agricole qui reste – et de loin – le 1er utilisateur des pesticides. En Europe, l’actualité de 2014 va être marquée par le dossier des insecticides néonicotinoïdes dont la question est loin d’être réglée, ou encore celle des Perturbateurs Endocriniens (PE) qui comptent nombre de pesticides et que l’UE ne semble pas pressée d’aborder de manière sérieuse. Sur ces sujets de santé publique, le Gouvernement et l’UE auront des responsabilités à prendre. Il reste donc crucial de sensibiliser la population sur les dangers des pesticides et leurs alternatives car :

  • La France reste le 1er pays européen utilisateur de pesticides et le 3ème au monde.
  • La filière bio peine à se développer et ce, malgré les objectifs de développement prévus.
  • De plus en plus de victimes des pesticides (professionnels ou riverains) se font connaître.

Comme chaque année, la Semaine pour les alternatives aux pesticides va s’appuyer sur des actions locales, nationales et internationales pour se faire entendre. A titre d’ exemple : 

- des ONG nationales, dans le cadre d’une nouvelle campagne nommée « 0 phyto, 100 % bio », interrogeront les communes françaises afin de recenser, encourager et valoriser au niveau national les efforts produits pour réduire ou éliminer l’usage des pesticides et/ou promouvoir l’agriculture biologique.

- Une carte nationale de ce recensement sera rendue publique le 20 mars. En amont de ce recensement, la mise à disposition d’un kit de mobilisation sera rendu accessible mi-février pour permettre aux citoyens d’interpeller leurs élus.

- Une action sur le dossier des PE sera organisée le 25 mars avec une opération d’affichage intitulée « Stop au PE ».

- Au Parlement européen à Bruxelles se tiendront un séminaire et un débat public avec les témoignages de victimes des pesticides, avec le soutien d’ONG internationales et de députés européens. 

- Une grande chaine de jardinerie lancera une vaste opération de collecte des pesticides pour permettre aux jardiniers amateurs de se débarrasser de ces toxiques et se former à un jardinage écologique. Et bien sûr pleins d’autres événements seront organisés localement et nationalement.

 Près de 40 organisations nationales et internationales sont à l’heure actuelle partenaires de l’événement, répartis dans une vingtaine de pays en Europe, Afrique, Amérique Latine, Asie et au Proche Orient. De nouveaux pays, comme le Vietnam, l’Autriche, Haïti, le Portugal ou Israël participeront pour la première foi. L’évènement s’internationalise avec la création de nouveaux outils en anglais, espagnol, et allemand et certains aussi en arabe, italien, néerlandais ou hébreu : site internet, vidéos, logos, affiches, dépliants d’information multilingues.


Lancée en 2006 et coordonnée par Générations Futures, La Semaine pour les alternatives aux pesticides, est une opération citoyenne nationale et internationale annuelle ouverte à tous et visant à promouvoir les alternatives aux pesticides. Pendant les 10 premiers jours du printemps, période de reprise des épandages de pesticides, toutes et tous sont invités à mieux s’informer sur les enjeux tant sanitaires qu’environnementaux des pesticides et sur leurs alternatives par le biais de centaines de manifestions organisées dans de nombreuses régions.

Pour plus d’informations sur la Semaine pour les Alternatives aux Pesticides, http://www.semaine-sans-pesticides.com

 
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