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Le futur du Luxe

Nous vous l’avions annoncé il y a maintenant quelques semaines, forevergreen.eu est partenaire de l’événement 1.618 qui se déroulera au coeur du Haut Marais du 4 au 6 avril dans le tout nouveau Carreau du Temple,  pendant la semaine du développement durable.

1.618 s’intéresse depuis toujours à l’opinion de personnalités pionnières et visionnaires. Depuis 2010, ils ont eu l’excellente idée de recueillir les réponses à la question :  « Quel est pour vous le futur du Luxe ? « .  
Artistes, scientifiques, entrepreneurs, philanthropes, ethnologues…, issus de différents univers, sont invités à s’exprimer sur le sujet. En attendant l’événement qui se profile à grands pas, nous avons voulu vous faire partager 10 réponses à cette question des plus passionnantes….

LemarchandFRANÇOISE LEMARCHAND
Née en 1951 et mère de 4 enfants, elle est la cofondatrice avec François Lemarchand son mari de Pier Import et de Nature et Découvertes, activités qui les amènent à parcourir de nombreux pays.
Elle crée et dirige depuis 2003 la revue annuelle Canopée « pour une écologie de la Terre, du corps et de l’esprit ». Photographe globe- trotter Françoise Lemarchand affectionne les grands espaces et les peuples qui les habitent. Collaboratrice régulière de nombreux magazines, elle a publié « Mustang, la sagesse d’un royaume minéral », « Japon, au- delà des montagnes » et « Naturellement. Voyage au long cours » , tous trois aux Editions de la Martinière.
Le futur du luxe, cela pourrait être l’association de ces différents éléments :
- La rareté - La légèreté, l’immatérialité - La haute technologie - La spiritualité, le supplément d’âme - La suprématie de l’humain sur l’objet - Le changement drastique de conscience

JMMassaudJEAN-MARIE MASSAUD
Jean-Marie Massaud est un architecte, designer et inventeur né à Toulouse en 1966. Il a étudié aux Ateliers et a commencé à travailler avec Marc Berthier. En 2000, il a cofondé le Studio Massaud avec Daniel Pouzet et a étendu ses intérêts architecturaux. S’affranchissant des règles de style conventionnelles, les créations de Massaud sont inspirées par la nature. Son plus gros projet artistique est un stade au Mexique en forme de volcan. Il a créé des pièces pour de grandes marques de mobilier comme Cassina, qui conjuguent quadrillage stricte et formes organiques. Massaud s’oppose à ce qu’il appelle le design « décadent » dont les efforts sont concentrés sur la mise en style : le design devrait créer des espaces de vie plus agréables et encourager la relaxation. Cette opinion a été clairement exprimée via la vision personnelle de Massaud sur la salle de bain du futur, réalisée avec Axor dans le cadre de son WaterDream.
Être - Être soi-même - Etre avec les autres et le monde

TErberTHOMAS ERBER
Thomas Erber a commencé sa carrière comme journaliste, d’abord dans la musique puis dans la mode, le luxe et le voyage. Il a participé à la création des magazines Jalouse, l’Optimum, lancé l’Officiel Voyage, travaillé avec Vogue homme, Le Monde, etc. Depuis trois ans, il est consultant dans ces univers et développe « Le Cabinet de Curiosités De Thomas Erber » dans toutes les villes intéressantes du nouveau monde.

Le futur du luxe est un rêve où il ne serait plus question que d’éducation et de savoir-faire ainsi que d’une certaine forme de discrétion qui semble néanmoins revenir en force ces derniers temps, avec pour unique dessein de servir la beauté dans sa forme la plus épurée.

JMSkibstedJENS MARTIN SKIBSTED
Jens Martin Skibsted est un philosophe designer ainsi qu’un serial entrepreneur. Il a connu la célébrité grâce à ses vélos Biomega. Depuis plus d’une décennie, il a aidé 1000 sociétés à faire fortune en fabricant des produits qui redéfinissent les marchés grâce à l’invention de produits emblématiques.
Il a été le designer de la bicyclette ayant fait la renommée de Biomega, et il est un partenaire fondateur de KiBiSi, le leader scandinave du design.
Ses vélos sont exposés dans les collections permanentes du MoMA, le CNAP et le SFMOMA entre autres. Jens Martin est un Jeune leader mondial qui a été conférencier au DLD, au Design Indaba, au TED, au Davos et dans de nombreuses autres rencontres du Forum économique mondial. C’est un des membres du conseil consultatif du Prix INDEX, Vice-président du Forum économique mondial (Global Agenda pour le design et l’innovation), ainsi que membre du Conseil Danois du Design.

Il est un auteur reconnu pour ses publications ainsi qu’un commentateur d’experts ad oc pour Fast Company, Harvard Business Review, Washington Post et plus encore.
Jens Martin est diplômé de l’ESEC à Paris, de UC Berkeley et de l’Université de Copenhague.

Je crois que le luxe devra devenir intelligent, avoir du sens et être diversifié : « intelligent » pour continuer de garantir l’exclusivité dans un monde plus riche, où une classe moyenne importante a désormais accès aux produits de luxe ; « avoir du sens » parce que ceux qui ont les moyens d’accéder au luxe, détienne une part de responsabilité ; « diversifié » parce que le luxe doit inclure le patrimoine des économies émergentes pour gagner en crédibilité.

MHighMATALI CRASSET
Designer industriel de formation, elle met en place une méthodologie propre dans laquelle elle questionne l’évidence des codes qui régissent notre vie quotidienne pour mieux s’en affranchir et expérimenter. Elle développe des typologies articulées autour de la modularité, l’appropriation, la flexibilité et le réseau.

Le luxe, est pour la majorité celui des marques et le monde de l’illusion. 
Le véritable luxe c’est quand la vie prend du relief, de la diversité: une quête, une curiosité, une intensité de vie qui nous pousse à expérimenter pour avoir l’occasion de vivre avec son temps.

PhotoDemoFRANCIS DEMOZ
Francis Demoz est journaliste. Expert en nouvelles mobilités, il travaille notamment sur le lien entre les questions sociétales et les nouvelles technologies. Francis Demoz est l’auteur de :
La voiture de demain, la révolution automobile a commencé » – Nouveau Monde éditions, 2010.
Les d̩fis du futur, regards crois̩s sur nos mutations industrielles РNouveau Monde ̩ditions, 2013.

Dans une société en pleine transition, le luxe se doit d’être cœur des enjeux majeurs qui s’annoncent et qui dessinent déjà le monde de demain : Comment rendre les transports plus propres, la ville plus intelligente et plus simple à vivre? Comment consommer moins d’énergie tout en assurant le développement durable de la société? Comment répondre au défi de l’allongement de l’espérance de vie et du vieillissement de la population? Comment bien vivre dans ce monde numérique, qui est en train de modifier en profondeur nos pratiques, nos organisations, notre manière d’apprendre et de penser? Qu’il s’agisse de transition urbaine, énergétique, sanitaire ou numérique, le luxe, devra être en mesure d’apporter sa part de rêve… mais aussi de réponse.

GGrifaGABRIEL GRIFFA
Chef d’entreprise, fondateur de la revue économique Apertura Target,. . En 2000 il assume le poste de directeur de communication pour l’homme d’affaire suisse Stephan Schmidheiny qui, à travers la Fondation Avina met en place le développement durable en Amerique latine. . Aujourd’hui il habite en Uruguay où il se dédie à t conseiller les organisations du secteur social et privé sur les stratégies de la création de valeurs durables.

« Dans le monde d’aujourd’hui, la vraie essence du luxe est d’être humain et durable à un seul et même moment. Pour partager « notre » pain quotidien avec les autres chaque jour. Pour pouvoir boire de l’eau potable et respirer un air pur. Pour ne pas avoir froid et avoir un endroit où dormir tous les soirs. Pour pouvoir lever nos yeux et voir un éblouissant ciel bleu. Avoir une carte d’identité mais aussi avoir une identité. Exister et co-exister dans une culture de paix. Pour être utile aux autres et valoriser les autres. Savoir comment prendre soin, prévenir et projeter. Voir nos enfants et leurs enfants grandir, en bonne santé, libres et dans un climat solidaire. L’essence du luxe est d’avoir été suffisamment informé pour ne pas avoir à demander pardon aux futures générations pour les décisions que nous prenons de nos jours. En bref, pour être digne d’être. »

 

NWinterNADÈGE WINTER
Ancienne directrice de communication du Palais de Tokyo, puis du magasin Colette, Nadège Winter, aujourd’hui freelance, jongle entre ses collaborations auprès de marques, ou d’agences de publicité comme conseil en direction artistique, événementielle, responsable sourcing de tendances. Elle flirte avec le design lorsqu ‘elle dessine des collections de bijoux pour la 1ere marque de joaillerie éthique, JEM, ou lorsqu’elle lance une capsule de chaussures éco pour Timberland.
NW imagine et développe aussi ses propres marques, comme le B.IG. festival à Biarritz ou le rendez-vous parisien  » BrunchBazar ». 

A titre très personnel, le luxe de demain serait de savoir que ma fille, puis mes petits-enfants et peut-être les suivants, se passeraient de main en main, l’unique couverture en laine tricotée par mes mains à sa naissance.
De façon plus globale, j’imagine le luxe de demain, comme un savoir protégé et précieux de la transmission, d’héritage. Le luxe de demain serait de se rendre dans des bars à personnalisation de ces biens favoris, ces biens que l’on voudrait garder toute une vie et plus encore, pour ressentir davantage combien ces biens labellisés de nos initiales ou de nos empreintes seraient exclusivement nôtres.
Le luxe qui se définit notamment comme un bien de consommation durable qui ne se déprécie jamais… j’aimerais demain qu’il sache se transmettre plus qu’il ne s’achète.

 

LOchsLIONEL OCHS
Lionel Ochs est ethnologue, il dirige l’institut Méthos (www.methos.fr) qui investigue entre autre la question du luxe pour le compte des principaux acteurs du secteur.

Le luxe tire son attraction de ce qu’il y a en lui de sublime (hors limite) : ce que la norme ne représente pas ou peu, et invite par là même à représenter. L’industrie du luxe joue sur une dialectique subtile, entre ce qui apparaît comme difficilement atteignable mais qui est dans le même temps connu, visible et donc tout de même atteignable. 

Si la nature du désir qui mène à lui est universelle, le luxe on le sait est une notion relative : c’est le caractère sacré que chacun lui confère qui définit le luxe or cela est fortement influencé par la culture et le contexte. Dans le luxe, ce qui est désiré, c’est le désir de l’autre, la manifestation de sa singularité, de sa différence affichée sur la place publique.
L’éthique en cela peut être consideré comme le luxe du luxe. Dans notre contexte occidental, l’éthique est encore considéré « hors champs » du luxe, il est en ce sens un objet de désir pour le monde du luxe lui même – pour ceux qui le font et ceux qui en jouissent. En ce sens, l’éthique, dont le mouvement engagé par 1.618 est certainement la manifestation la plus avancée, dessine très probablement un avenir possible du luxe: il représente un idéal désiré, difficilement atteignable, et dans le même temps connu, visible et donc tout de même atteignable, comme le montre 1.618.
www.methos.fr

Vous souhaitez découvrir d’autres réponses ? C’est par ici : http://www.1618-paris.com/guide/

 

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