C’est dans la boîte !

Il y a quelques semaines, nous avons découvert le travail d’Emmanuel Fauque par l’intermédiaire de la marque Faguo shoes, et des jolies photos de la collection AH 2013-2014. Après un petit tour sur son site, nous avons tout naturellement souhaité en savoir un peu plus sur lui et sur son travail. 

 

Je m’appelle Manu , j’ai 21 ans et j’ai grandi dans le sud de la France, dans une petite ville à côté d’Avignon. J’ai un parcours à peu près normal. J’ai passé mon Bac, ensuite je suis parti étudier le multimédia sur Arles et après ces deux annéess, je suis entré aux Gobelins. Je suis actuellement en deuxième année, ma dernière avant le grand saut dans le monde du travail.

 

Je me suis toujours amusé à faire des photos sans savoir que j’allais passer mes journées à bosser là-dessus quelques années après. J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont aidé à rendre mes photos crédibles, savoir communiquer avec…, rendre les choses un peu plus vendeuses et visibles. 

Puis, j’ai eu mes premières expériences professionnelles, un premier pas dans le milieu de la mode. J’ai fait quelques erreurs mais j’avais besoin de ça pour avancer. C’est un gros travail sur soi, aborder les clients, être entouré d’une équipe lors du shoot, la préparation, l’organisation. C’est beaucoup de stress.

 

 

J’ai tendance à me lasser rapidement de mes photos, mais je pense que celle dont je suis la plus fière est celle-ci , shootée au grand angle derrière un cinéma. 

On ne comprend pas trop ce qu’il se passe, le grand angle déforme les corps, mais ça donne une bonne dynamique à l’image. 

 

Il faut prendre en compte chaque détail, le stylisme, le décor, la lumière … Les modèles doivent se sentir à l’aise.

 

 

En ce moment, je suis un peu partagé. Je teste de nouvelles choses. 
Je commence aussi à travailler avec d’autres appareils, argentique polaroid, et ces appareils modifient complétement ma perception, je sais que je ne peux plus avoir le même rendu que le numérique, alors je change un peu ma façon de shooter, mais ça reste un travail très personnel.

 

Au début, j’acceptais tous les boulots, maintenant je trie un peu, je décide ou non de bosser avec quelqu’un seulement si les photos me serviront pour mon book. 

 

Je pense que c’est avec Bagua que j’ai le plus aimé travailler, c’était un de mes premiers boulots. Les patrons de Bagua m’ont envoyé un carton rempli de chaussures et j’étais libre de faire ce que je voulais. 

 

 

Instagram c’est bien, c’est beau. Mais je ne pense pas que ça puisse concurrencer les photographes. 

 

« People need to trust you, and you need to have balls ».  C’est ce que m’a dit une photographe que j’aime beaucoup et c’est vrai. 

Après, tout dépend du type de photo… Pour la photo de mode, tout doit être bien préparé à l’avance, il faut avoir une bonne équipe , une bonne mannequin et un bon concept, mais pour la photo « lifestyle », il faut vraiment mettre à l’aise les gens, créer ce petit feeling, bien connaître la personne. 

 

Là, tout de suite ? J’ai toujours voulu faire une série dans le désert. D’ailleurs, je pars bientôt au Maroc  avec la marque Sézane, donc ça sera peut-être pour bientôt

 

 

Merci Emmanuel ! Pour découvrir l’ensemble travail d’Emmanuel c’est par ici

Nous lui souhaitons une longue et belle carrière…