Les tissus naturels, tous écolos ?

Les fibres naturelles sont des substances filamenteuses issues de végétaux et d’animaux, susceptibles d’être filées pour fabriquer des fils et des cordes. Elles sont tissées, tricotées ou tressées pour confectionner des textiles indispensables à la société.

Il faut distinguer les fibres végétales qui sont issues de la graine comme le coton, la tige comme le chanvre et le lin, la feuille comme le sisal ou l’écorce comme la bourre de coco, des fibres animales comme la laine, les poils et les sécrétions (la soie, par exemple).

 

cotonLe coton sur la sellette

La culture du coton conventionnel a depuis peu mauvaise presse et pour cause :

• Le coton est en effet paradoxalement la fibre naturelle la plus utilisée au monde et paradoxalement la plus polluante de la planète. Selon l’OMS, le coton concentre 25%  des insecticides utilisés pour seulement 2,5% des surfaces cultivés de la planète, de quoi nous faire froid dans le dos.

• Par ailleurs, la proportion d’OGM dans la culture de coton et très importante : 15,5 millions d’ha de surfaces cultivées en 2008, soit la moitié de la surface mondiale cultivée en coton !

• Et ce n’est pas tout : la fabrication de vêtements nécessite de nombreux produits chimiques. Une fois nettoyés, puis filés, les fils sont plongés dans un bain à base d’amidon, de résines synthétiques ou de produits gras, en vue de les protéger du frottement lors du tissage que l’on appelle « encollage ». Les tissus sont ensuite blanchis avec des produits à base de chlore puis subissent un azurage optique qui renforce l’impression de blanc de certains tissus, un traitement anti-tâches, une ignifugation, des traitements anti-microbiens, sans même parler de la teinture du vêtements. Selon l’OMS, 1,5 millions de travailleurs du coton sont victimes d’intoxications graves tous les ans.

• Last but not least,  le coton est le 3ème consommateur d’eau d’irrigation de la planète. Plus de la moitié des champs de coton sont irrigués. En effet, dans les pays à faible pluviométrie comme la Syrie ou l’Egypte, la culture du coton doit être irriguée. Il faut entre 10 000 et 17 000 litres pour produire un kg de fibres de coton. Ainsi, on estime que le coton consomme 2,6% de la consommation mondiale d’eau. A titre d’exemple, il faut en moyenne 2000 litres d’eau pour produire un T-Shirt.


Le coton bio, une solution pertinente ?

Certes, en l’absence de pesticides, herbicides et OGM, la production biologique du coton, par rapport au coton conventionnel semble impérative. Toutefois, qu’il soit bio ou non bio, le coton semble tout aussi vorace en eau. Si le coton bio a le vent en poupe, certes sa production a triplé en 2008 mais il ne représente toutefois qu’une goutte d’eau dans l’océan du coton intensif, avec seulement 0,55 % de la production mondiale. A méditer…

 

La soie, cruelle ?

La soie est une fibre textile d’origine animale extrêmement prisée. Elle est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier.

Quand il est encore à l’état de chenille, le vers à soie domestiqué Bombyx mori est nourri à l’aide de feuilles de mûrier. Il sécrète une protéine liquide qui se solidifie au contact de l’air, produisant un fil composé de deux brins qui sont soudés par une seconde sécrétion, la séricine (ou grès), pour former le cocon. On étouffe la chrysalide à l’aide de vapeur ou d’air chaud, ne laissant survivre que les chrysalides destinées à la reproduction. On maintient une température élevée pour ramollir la séricine qui a durci et éviter que le fil ne se déroule. Comme les fils sont très fins, on en réunit plusieurs lors du dévidage. Toutes les phases de la sériciculture nécessitent une main-d’Å“uvre importante, depuis la culture du mûrier et le dévidage jusqu’à la teinture et le tissage.

Quelle est la production ?

La production mondiale de soie a légèrement augmenté ces dernières années, passant de quelque 100 000 tonnes en 2000 à un volume estimé de 150 000 tonnes en 2006, grâce notamment à l’augmentation de la production chinoise. En 2006, les cinq premiers producteurs étaient la Chine, l’Inde, le Brésil, la Thaïlande et l’Ouzbékistan.

 

Oui à  la soie « non-violente » !

La soie non violente, contrairement à la soie conventionnelle, permet de récupérer le fil après que le ver ait terminé sa mutation et se soit dégagé du cocon. On n’ébouillante donc pas les vers encore vivants, on ne les tue pas. Yes !A titre d’exemple, la marque Articles 23 utilise la soie non-violente.

 

Les dessous du bambou bambou300

A première vue le bambou a tout pour lui : il est économe en eau (il en consomme 4 fois moins que le coton), il ne nécessite aucun engrais ni pesticide car naturellement résistant, il absorbe plus de dioxyde de carbone et génère un surcroît d’oxygène de près de 35%, et sa croissance exceptionnelle permet des récoltes fréquentes, permettant ainsi de lutter contre l’érosion des sols et de limiter le déboisement.

Et ce n’est pas tout : le textile fabriqué à base de bambou dispose également d’atouts indéniables : infroissable, antibactérien et très absorbant.

Trop beau pour être vrai ? Il se pourrait bien… Si la culture du bambou est écologique, sa transformation en fibres l’est beaucoup moins. Et oui, malheureusement 99% de tissus de bambou sur le marché sont actuellement des viscoses de bambou, appelées également rayonne, et celle dernière n’est pas vraiment très écolo !

On utilise en effet les feuilles et la moelle de la plantes qui sont extraites à la vapeur (jusque là, tout va bien !) et écrasées. Malheureusement, la substance obtenue est ensuite plongée dans de l’hydroxyde de sodium afin d’obtenir de la cellulose. On compresse ensuite cette dernière à travers une sorte de passoire pour obtenir des fils.

Il est pourtant possible de réaliser une fibre de bambou de manière naturelle mais petit hic le tissu ainsi obtenu est loin d’être aussi soyeux !

Et si les solutions se trouvaient ailleurs ?

chanvre 300Le chanvre

Le chanvre est tiré d’une variété de Cannabis sativa L. qui, contrairement à la sous-espèce C. sativa indica, communément appelée marijuana ou chanvre indien, ne contient pas de substances psychotropes. On confond souvent les deux plantes car leurs feuilles sont similaires, c’est pourquoi la culture de la fibre, parfois appelée «chanvre industriel», est limitée, voire interdite dans certains pays. Une fois transformé, le chanvre est vendu dans le monde entier pour fabriquer des vêtements, des cordes et du papier. Cette fibre extrêmement résistante est de plus en plus utilisée pour fabriquer des matériaux de construction et des bioplastiques destinés à l’industrie automobile.

Le saviez-vous ? Près de la moitié de la production mondiale de chanvre industriel provient de la Chine. La surface cultivée en France est de 11 000 ha environ et représente 60% de la surface cultivée en Europe (malheureusement, il est peu utilisé pour l’industrie textile).

D’innombrables atouts : le chanvre cultivé pousse rapidement et se passe de fongicides, d’herbicides et de pesticides. Les racines de la plante pénètrent profondément dans le sol pour aller chercher des éléments minéraux, aussi peu d’engrais sont nécessaires pour sa culture. C’est par ailleurs une culture facile à réaliser en agriculture biologique et elle améliore le sol. Il est peu gourmand en eau compte tenu de la longueur de ses racines. Dernier point, et pas le moindre, le chanvre peut être cultivé là où le coton ne peut l’être, un peu partout dans le monde. On peut produire trois fois plus de fibres de chanvre que de coton sur la même superficie. Une fois tissé, le chanvre est résistant et on peut le mélanger à d’autres fibres.

La fibre de chanvre offre une résistance 5 fois supérieure à celle du coton. Les tissus fabriqués à partir de chanvre sont très variés : ils vont de tissus rugueux, plutôt épais et solides, à des tissus très doux et fins. Grâce au procédé du rouissage, la préparation des fibres ne nécessite aucun agent blanchissant. Les fibres conservent ainsi toutes leurs propriétés médicinales, qui agissent directement au contact de la peau. Les fibres de chanvre correspondent exactement aux ondes statiques de la peau, donc contrairement aux fibres synthétiques, elles ne produisent pas d’électricité statique. Elles ne peluchent pas, ne rétrécissent pas. Elles vieillissent bien et acquièrent souplesse et beauté avec le temps et au fur et à mesure des lavages. Les fibres de chanvre bloquent la majorité des rayons ultraviolets (UV), en en retenant 95%, ce qui protège le corps. Ce sont, avec la soie naturelle et la laine, des régulateurs thermiques, perméables à l’air et à la diffusion de chaleur. Comparés aux fibres synthétiques, les fibres de chanvre absorbent efficacement l’humidité du corps, sèchent plus vite et permettent une bonne ventilation de la peau. Elles sont chaudes en hiver et légères en été.  Elles sont anti-stress, le contact du chanvre avec la peau ayant un effet relaxant.  Le chanvre est beaucoup plus absorbant que le coton. Il peut absorber jusqu’à 30% d’humidité sans provoquer de réactions chimiques et sans coller à la peau. Par le passé, les anciens considéraient que les vêtements de chanvre revitalisaient la peau ; les recherches scientifiques ont confirmé cet antique point de vue. Les vêtements en chanvre sont antibactériens, et les fibres de chanvre résistent aux moisissures.

Perspectives d’avenir
Le renouveau du chanvre consécutif à sa légalisation est un processus lent, et la croissance de la filière doit veiller à harmoniser l’offre et la demande. Pour faire face à la concurrence sur le marché des vêtements de qualité supérieure, les fibres et les fils de chanvre doivent répondre aux normes de l’industrie textile. Grâce aux derniers progrès réalisés en matière de cotonisation de la fibre de chanvre, procédé qui traite la fibre épaisse afin de l’affiner et de la rendre utilisable sous forme de tissus souples, le chanvre pourrait figurer en bonne place dans la chaîne de production des textiles traditionnels.

Une marque à découvrir : Couleur Chanvre sur www.couleur-chanvre.com

lin300Le lin (Linum usitatissimum)

Considéré comme le plus vieux textile du monde, frais et solide, on lui prête des vertus thérapeutiques et anti-stress : il diminue température et tension musculaire. Sa culture, bien que moins polluante que d’autres plantes, appauvrit le sol pour quelques années.


L’ortie ORTIE300

Utilisée depuis des siècles dans l’élaboration du textile et de la teinture, la tige de l’ortie est une fibre textile d’excellente qualité dont on fabriquait autrefois cordes et toiles. La fibre creuse de l’ortie offre des qualités particulières en matière d’isolation thermique: elle emprisonne l’air dans le textile. Une propriété naturelle qui peut être exploitée et maîtrisée par la torsion des fibres. En tordant les fibres, on en évacue l’air. L’étoffe devient plus fraîche, estivale. L’ortie offre une alternative intéressante aux cultures traditionnelles: en tant que plante vivace, sa culture ne nécessite aucun produit polluant.

 

Du bois pour s’habiller !

Conscient de son impact environnemental, le milieu de la mode éthique est l’un des plus créatifs en terme d’innovation textile. Un grand nombre de projecteurs se tournent actuellement sur les fibres de bois, qui semblent avoir un avenir prometteur.

Trois exemples :

  • Le Lenpur, de la fibre de pin blanc, extrêmement douce,
  • Le tencel qui provient de bois d’eucalyptus, doux et infroissable,
  • Le Modal, fabriqué en bois de hêtre, anti-transpirant.

La mode éthique n’a décidément pas fini de nous surprendre…

Sources :

www.interchanvre.com
www.institutduchanvre.org
www.naturalfibres2009.org


Les tissus naturels, tous écolos ?
Les fibres naturelles sont des substances filamenteuses issues de végétaux et d’animaux, susceptibles d’être filées pour fabriquer des fils et des cordes. Elles sont tissées, tricotées ou tressées pour confectionner des textiles indispensables à la société.
Il faut distinguer les fibres végétales qui sont issues de la graine comme le coton, la tige comme le chanvre et le lin, la feuille comme le sisal ou l’écorce comme la bourre de coco des fibres animales comme la laine, les poils et les sécrétions (la soie, par exemple).
Le coton sur la sellette
La culture du coton conventionnel a depuis peu mauvaise presse et pour cause :
• Le coton est en effet paradoxalement la fibre naturelle la plus utilisée au monde et paradoxalement la plus polluantes de la planète. Selon l’OMS le coton concentre 25%  des insecticides utilisés pour seulement 2,5% des surfaces cultivés de la planète, de quoi nous faire froid dans le dos.
• Par ailleurs, la proportion d’OGM dans la culture de coton et très importante : 15,5 millions d’ha de surface cultivée en 2008, soit la moitié de la surface mondiale cultivée en coton !
• Et ce n’est pas tout : la fabrication de vêtements nécessite de nombreux produits chimiques. Une fois nettoyés, puis filés, les fils sont plongés dans un bain à base d’amidon, de résines synthétiques ou de produits gras, en vue de les protéger du frottement lors du tissage que l’on appelle « encollage ». Les tissus sont ensuite blanchis avec des produits à base de chlore puis subissent ensuite un azurage optique qui renforce l’impression de blanc de certains tissus, un traitement antitaches, une ignifugation, des traitements anti-microbiens, sans même parler de la teinture du vêtements. Selon l’OMS, 1,5 millions de travailleurs du coton sont victimes d’intoxications graves tous les ans.
• Last but not least,  le coton est le 3 ème consommateur d’eau d’irrigation de la planète. Plus de la moitié des champs de coton sont irrigués. En effet, dans les pays à faible pluviométrie comme la Syrie ou l’Egypte, le coton doit être irriguée. Il faut entre 10 000 et 17 000 litres pour produire un kg de fibres de coton. Ainsi, on estime que le coton consomme 2,6% de la consommation mondiale d’eau. A titre d’exemple il faut en moyenne 2000 litres d’eau pour produire un T-Shirt.
Le coton bio, une solution pertinente ?
Certes, en l’absence de pesticides, herbicides et OGM, la production biologique du coton, par rapport au coton conventionnel semble impérative. Toutefois, qu’il soit bio ou non bio le coton semble tout aussi vorace en eau.
Certes le coton bio a le vent en poupe, certes sa production a triplé en 2008 mais il ne représente toutefois qu’une goutte d’eau dans l’océan du coton intensif, avec seulement 0,55 % de la production mondiale. A méditer…
La soie, cruelle ?
La soie est une fibre textile d’origine animale extrêmement prisée. Elle est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier.
Quand il est encore à l’état de chenille, le vers à soie domestiqué Bombyx mori est nourri à l’aide de feuilles de mûrier. Il sécrète une protéine liquide qui se solidifie au contact de l’air, produisant un fil composé de deux brins qui sont soudés par une seconde sécrétion, la séricine (ou grès), pour former le cocon. On étouffe la chrysalide à l’aide de vapeur ou d’air chaud, ne laissant survivre que les chrysalides destinées à la reproduction. On maintient une température élevée pour ramollir la séricine qui a durci et éviter que le fil ne se déroule. Comme les fils sont très fins, on en réunit plusieurs lors du dévidage. Toutes les phases de la sériciculture nécessitent une main-d’Å“uvre importante, depuis la culture du mûrier et le dévidage jusqu’à la teinture et le tissage.
Quelle est la production ?
La production mondiale de soie a légèrement augmenté ces dernières années, passant de quelque 100 000 tonnes en 2000 à un volume estimé de 150 000 tonnes en 2006, grâce notamment à l’augmentation de la production chinoise. En 2006, les cinq premiers producteurs étaient la Chine, l’Inde, le Brésil, la Thaïlande et l’Ouzbékistan.
Oui à  la soie « non-violente » !
La soie non violente, contrairement à la soie conventionnelle, permet de récupérer le fil après que le ver ait terminé sa mutation et se soit dégagé du cocon. On n’ébouillante donc pas les vers encore vivants, on ne les tue pas. Yes !
A titre d’exemple la marque articles 23 utilise la soie non-violente.
Les dessous du bambou
A première vue le bambou a tout pour lui : il est économe en eau (il en consomme 4 fois moins que le coton), il ne nécessite aucun engrais ni pesticide car naturellement résistant, il absorbe plus de dioxyde de carbone et génère un surcroît d’oxygène de près de 35% et sa croissance exceptionnelle permet des récoltes fréquentes, permettant ainsi de lutter contre l’érosion des sols et de limiter le déboisement.
Et ce n’est pas tout : le textile fabriqué à base de bambou dispose également d’atouts indéniables : infroissable, antibactérien et très absorbante.
Trop beau pour être vrai ? Il se pourrait bien… Si la culture du bambou est écologique, sa transformation en fibres l’est beaucoup moins. Et oui malheureusement 99% de tissus de bambou sur le marché sont actuellement des viscoses de bambou, appelées également rayonne, et celle dernière n’est pas vraiment très écolo !
On utilise en effet les feuilles et la moelle de la plantes qui sont extraites à la vapeur (jusque là tout va bien !) et écrasées. Malheureusement la substance obtenue est ensuite plongée dans de l’hydroxyde de sodium afin d’obtenir de la cellulose. On compresse ensuite cette dernière à travers une sorte de passoire pour obtenir des fils.
Il est pourtant possible de réaliser une fibre de bambou de manière naturelle mais petit hic le tissu ainsi obtenu est loin d’être aussi soyeux.
Et si les solutions se trouvaient ailleurs ?
Le chanvre… Une plante prometteuse
Le chanvre est tiré d’une variété de Cannabis sativa L. qui, contrairement à la sous-espèce C. sativa indica, communément appelée marijuana ou chanvre indien, ne contient pas de substances psychotropes. On confond souvent les deux plantes car leurs feuilles sont similaires, c’est pourquoi la culture de la fibre, parfois appelée «chanvre industriel», est limitée, voire interdite dans certains pays. Une fois transformé, le chanvre est vendu dans le monde entier pour fabriquer des vêtements, des cordes et du papier. Cette fibre extrêmement résistante est de plus en plus utilisée pour fabriquer des matériaux de construction et des bioplastiques destinés à l’industrie automobile.
Près de la moitié de la production mondiale de chanvre industriel provient de la Chine.
La surface cultivée en France est de 11 000 ha environ et représente 60% de la surface cultivée en Europe (malheureusement il est peu utilisé pour l’industrie textile).
D’innombrables atouts : le chanvre cultivé pousse rapidement et se passe de fongicides, d’herbicides et de pesticides. Les racines de la plante pénètrent profondément dans le sol pour aller chercher des éléments minéraux, aussi peu d’engrais sont nécessaires pour sa culture. C’est par ailleurs une culture facile à réaliser en agriculture biologique et elle améliore le sol. Il est peu gourmand en eau compte tenu de la longueur de ses racines. Dernier point, et pas le moindre, le chanvre peut être cultivé là où le coton ne peut l’être, un peu partout dans le monde. On peut produire trois fois plus de fibres de chanvre que de coton sur la même surperficie. Une fois tissé, le chanvre est résistant et on peut le mélanger à d’autres fibres.
La fibre de chanvre offre une résistance 5 fois supérieure à celle du coton. Les tissus fabriqués à partir de chanvre sont très variés : ils vont de tissus rugueux, plutôt épais et solides, à des tissus très doux et fins. Grâce au procédé du rouissage, la préparation des fibres ne nécessite aucun agent blanchissant. Les fibres conservent ainsi toutes leurs propriétés médicinales, qui agissent directement au contact de la peau.
Les fibres de chanvre correspondent exactement aux ondes statiques de la peau, donc contrairement aux fibres synthétiques, elles ne produisent pas d’électricité statique.
Elles ne peluchent pas, ne rétrécissent pas. Elles vieillissent bien et acquièrent souplesse et beauté avec le temps et au fur et à mesure des lavages.
Les fibres de chanvre bloquent la majorité des rayons ultraviolets (UV), le chanvre en retient 95%, ce qui protège le corps. Ce sont, avec la soie naturelle et la laine, des régulateurs thermiques, elles sont perméables à l’air et à la diffusion de chaleur. Comparés aux fibres synthétiques, elles absorbent efficacement l’humidité du corps, sèchent plus vite et permettent une bonne ventilation de la peau. Elles sont chaudes en hiver et légères en été.
Elles sont anti-stress, le contact du chanvre avec la peau a un effet relaxant.  Le chanvre est beaucoup plus absorbant que le coton. Il peut absorber jusqu’à 30% d’humidité sans provoquer de réactions chimiques et sans coller à la peau. Par le passé, les anciens considéraient que les vêtements de chanvre revitalisaient la peau ; les recherches scientifiques ont confirmé cet antique point de vue.
Les vêtements en chanvre sont antibactériens, et les fibres de chanvre résistent aux moisissures.
Perspectives d’avenir
Le renouveau du chanvre consécutif à sa légalisation est un processus lent, et la croissance de la filière doit veiller à harmoniser l’offre et la demande. Pour faire face à la concurrence sur le marché des vêtements de qualité supérieure, les fibres et les fils de chanvre doivent répondre aux normes de l’industrie textile. Grâce aux derniers progrès réalisés en matière de cotonisation de la fibre de chanvre, procédé qui traite la fibre épaisse afin de l’affiner et de la rendre utilisable sous forme de tissus souples, le chanvre pourrait figurer en bonne place dans la chaîne de production des textiles traditionnels.
Le lin (Linum usitatissimum)
Considéré comme le plus vieux textile du monde, frais et solide on lui prête des vertus thérapeutiques et anti-stress : il diminue température et tension musculaire. Sa culture, bien que moins polluante que d’autres plantes, appauvrit le sol pour quelques années.
L’ortie
Utilisée depuis des siècles dans l’élaboration du textile et de la teinture, la tige de l’ortie est une fibre textile d’excellente qualité dont on fabriquait autrefois cordes et toiles.
La fibre creuse de l’ortie offre des qualités particulières en matière d’isolation thermique: elle emprisonne l’air dans le textile. Une propriété naturelle qui peut être exploitée et maîtrisée par la torsion des fibres. En tordant les fibres, on en évacue l’air. L’étoffe devient plus fraîche, estivale. L’ortie offre une alternative intéressante aux cultures traditionnelles: en tant que plante vivace, sa culture ne nécessite aucun produit polluant.
Du bois pour s’habiller !
Conscient de son impact environnemental le milieu de la mode éthique est l’un des plus créatifs en terme innovation textile.
Un grand nombre de projecteurs se tournent actuellement sur les fibres de bois, qui semblent avoir un avenir prometteur.
Trois exemples prometteurs :
- le Lenpur, de la fibre de pin blanc, extrêmement douce,
- Le tencel qui provient de bois d’eucalyptus, doux et infroissable,
- Le Modal, fabriqué en bois de hêtre, anti-transpirant.
La mode éthique n’a décidemment pas fini de nous surprendre…
http://www.interchanvre.com
http://www.institutduchanvre.o
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