Le principe du petit pingouin

En cette période estivale, nous avons lu pour vous « Le principe du petit pingouin » de Denis Doucet, que nous avons eu la chance de recevoir en service de presse au bureau. 
En lisant le titre de ce livre, vous visualisez sûrement comme nous l’avons fait les sublimes images de La Marche de l’Empereur, ce très beau film de Luc Jacquet sorti en 2005, même s’il présente des manchots et non des pingouins.

En fait, ce livre débute avec l’histoire de Little Boy, laquelle pourrait paraître quelque peu infantile, mais s’avère être en fait une  métaphore très éloquente du quotidien d’un grand nombre d’entre nous.
Little Boy est un petit pingouin vivant tranquillement sur sa banquise (la « montagne russe » comme il la nomme), et passant ses journées à faire des glissades et des courses avec ses amis pingouins sans se poser de questions.
Jusqu’au jour où débarque sans y avoir préalablement été invité, Big Mouth, un grand phoque à capuchon. A partir de là, les choses vont changer pour Little Boy car Big Mouth lui propose de travailler pour lui (il s’agit de pêcher le plus grand nombre de poissons) et lui fait miroiter tout ce qu’il pourra s’offrir avec l’argent gagné.

Little Boy, très gentil et, il faut le dire, un peu naïf, n’ose protester et commence donc à pêcher en se montrant très doué dans ce domaine. C’est ainsi que Big Mouth l’incite à pêcher encore plus pour gagner toujours plus et se payer en permanence de nouveaux équipements… Little Boy en arrive à passer son temps à travailler et à se reposer sur ses rares jours de congés. Il en néglige alors ses amis qui eux continuent à jouer sur la banquise et finissent par lui tourner le dos. Cette histoire aura quand même une chute heureuse car Little Boy finit par dire à Big Mouth qu’il ne veut plus de cette vie, d’autant qu’il rencontre une jeune et jolie Little Girl avec laquelle il aura bien vite d’autres projets de vie.

La baseline de ce petit livre très bien fait et facile à lire est « Apprenez à lâcher prise » : tout est là !
Certes ce terme « lâcher prise » n’a jamais été aussi utilisé, mais c’est aussi à juste titre !

L’auteur, Denis Doucet, a choisi l’histoire de Little Boy pour signifier que nous sommes tous des petits pingouins sur cette terre : nous souffrons non pas d’un problème d’adaptation comme nous le croyons souvent (pensant ne pas être à la hauteur de ce qu’on attend de nous, ne pas en faire assez, pas assez vite…),  mais d’un syndrome de suradaptation, liée à une manipulation collective. Il est donc plus juste de dire que nous faisons en permanence, jusqu’à nous épuiser, et frôler pour certains le burn out, des efforts intenses pour nous adapter aux conditions extérieures et / ou attentes de notre environnement.

Fort de son expérience de thérapeute, Denis Doucet propose ensuite des conseils précieux et avisés pour éviter ou cesser de s’adapter à tout prix, d’accepter tout et n’importe quoi, et finalement parvenir à mener une vie plus proche de ses besoins profonds en étant fidèle à ce qui compte le plus pour soi.
Le lâcher-prise est donc là et c’est ce vers quoi l’auteur veut nous conduire : en finir avec ce qui n’a plus lieu d’être, qui nous consume à petit feu et retrouver vitalité, autonomie, liberté et bien-être en nous reconnectant à notre identité profonde et en satisfaisant nos besoins essentiels.

Deux phrases m’ont tout particulièrement plu dans ce livre :
- Pour évoquer le fait que nous passons notre vie à faire des choix : « Nous pouvons jeter des pierres, nous plaindre d’elles, trébucher dessus, les escalader ou les utiliser pour construire. »

- « Faire  de sa vie une aventure qui mène à ce qui compte le plus pour soi. » : il s’agit là d’une des clés du bonheur et du bien-être.

 

Denis Doucet est psychologue clinicien depuis plus de 20 ans. Il exerce dans le secteur public et privé. Comprendre le comportement humain est sa passion professionnelle.

Editions Jouvence – 5,99€ – 196 pages

Pour en savoir plus et contacter l’auteur, vous pouvez vous rendre sur le site : http://principepetitpingouin.com/