Les cellules végétales, un actif de taille
La cosmétique premium, qu’elle soit bio ou non, devra désormais compter sur l’un des actifs les plus prometteurs du moment : les cellules végétales. L’un des spécialistes en la matière (pour ne pas dire LE), est la société Naolys, née en 2003, après le dépôt d’un brevet sur la culture cellulaire végétale effectuée par M. Ennamany, son fondateur. Grâce à la maîtrise de cette technologie, elle peut créer des actifs, des cellules végétales actives, issues de milliers de plantes différentes. Il n’en fallait pas davantage pour que nous nous intéressions de près à ce buzz cellulaire. Nous avons eu ainsi la chance de pouvoir poser quelques questions à Sonia Léglise, responsable marketing et commercial.
La société Naolys produit et commercialise de nombreuses cellules végétales de plantes, de fruits et de fleurs. Que sont-elles et comment sont-elles obtenues ?
Il s’agit de cellules végétales dédifférenciées, obtenues à partir d’un procédé de biotechnologie, qui fait appel à la dédifférenciation de cellules végétales puis à la culture cellulaire.
Ces cellules sont-elles un danger pour la peau ?
Non, au contraire, elles apportent de nombreux composants utiles à la peau et sont adaptées à tous les types de peaux.
Les soins bio peuvent-ils être formulés à partir de ces cellules ?
Les cellules de Naolys sont des actifs à intégrer à une faible concentration. Mais comme elles sont fabriquées à partir d’une biotechnologie, elles ne sont pas considérées comme des ingrédients issus de l’agriculture biologique. Elles peuvent être intégrées dans des soins bio en fonction des pourcentages d’ingrédients bio requis.
Quels sont leurs critères écologiques ?
Les cellules sont fabriquées à partir d’une seule plante : la technologie permet ainsi de protéger la biodiversité. Ainsi, de ne pas bouleverser d’écosystème par des cultures de plantes exogènes ni d’entrer en compétition avec des cultures vivrières, et, bien entendu, de ne pas piller la nature.
Ensuite, il s’agit d’ingrédients produits en atmosphère protégée, non exposés à de quelconque polluants (pesticides, herbicides, etc.), donc propres pour la peau.
Enfin, les cellules sont produites grâce à de l’électricité issue de la géothermie et à la demande, ce qui n’entraîne pas de surproduction, limite les déchets, réduit la consommation d’eau et favorise une utilisation de l’électricité mieux maîtrisée.
Comme toute la production est réalisée sur un seul lieu, elle limite la production de CO2, donc l’empreinte carbone.
Leur efficacité est-elle prouvée ? Si oui dans quelles conditions ?
Tous les produits de Naolys bénéficient de tests in vitro, aujourd’hui une dizaine disposent également de résultats issus de tests cliniques, c’est-à -dire que les produits sont testés sur des panels.
Pourriez-vous nous citer trois types de cellules végétales qui remportent actuellement un vif succès ?
Actuellement, les cellules issues de rose sont très demandées pour différentes activités, mais également les cellules qui ont un effet éclaircissant ou un effet anti-rides. Les demandes sont cependant très différentes selon les marchés.
Selon vous, quel rôle vont jouer ces cellules végétales dans la cosmétique de demain ?
Elles seront des ingrédients de référence car la culture cellulaire est appelée à  se développer dans les prochaines années, comme de nombreuses biotechnologies.
Nul doute que ces cellules végétales deviennent rapidement une valeur sûre de la formulation cosmétique…