La naturopathie : une nouvelle tendance ?

Claire DesvauxCertes, elle semble en vogue actuellement au vu de la quantité d’articles qui lui sont consacrés et surtout au regard du nombre d’inscriptions dans les écoles formant à cette discipline. Mais il faut quand même préciser que ses origines remontent à Hippocrate, soit plus de 400 ans avant J.C. ! Chose surprenante, les médecins allopathiques se réfèrent à ce médecin grec en prêtant serment, et pourtant la naturopathie s’inspire de préceptes et techniques qu’il préconisait déjà dans l’antiquité.

Cet engouement pour  la naturopathie peut s’expliquer par une prise de conscience de la population suite à de trop nombreux scandales sanitaires et une défiance croissante vis-à-vis des traitements médicamenteux. Sans être opportuniste, elle semble donc profiter de la grande déferlante verte actuelle, mais on ne peut que s’en réjouir !

Littéralement, la naturopathie peut se définir comme le fait de « soigner le mal par la Nature » ou, mieux, « sur le chemin », ou « dans le sens de la Nature ».

L’Organisation Mondiale de la Santé la considère comme une « médecine traditionnelle » et la classe juste derrière la médecine ayurvédique et la médecine chinoise. Il en existe donc une reconnaissance « officielle ».

Même si  la profession de naturopathe n’est pas reconnue en France, il est important de souligner que les formations en naturopathie, dispensées entre 2 et 4 ans selon les écoles, comportent l’étude approfondie de l’anatomie, de la physiologie, des pathologies et des différentes techniques de soin naturelles. On peut donc consulter un naturopathe en toute confiance.

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Une discipline généraliste

On apparente souvent la naturopathie à l’utilisation quasi-exclusive des plantes, mais en réalité, elle s’appuie sur le recours à 10 agents naturels de santé : alimentation, exercice physique, respiration, massage, huiles essentielles, applications d’eau froide ou chaude… C’est ce que l’on nomme hygiénisme.

L’approche est avant tout préventive : l’objectif majeur de la naturopathie est de maintenir un niveau d’énergie vitale suffisant pour conserver la santé. Le naturopathe possède également un rôle d’éducateur de santé. Il ne dira d’ailleurs jamais qu’il guérit une personne mais, en l’accompagnant par ses conseils en hygiène vitale, il l’aide à atteindre par elle-même l’auto-guérison (un phénomène vital, inscrit dans une partie du cerveau nommée hypothalamus, donc prévu par la Nature).

 

L’énergie, c’est vital !

La naturopathie se réfère à la philosophie vitaliste : elle reconnaît l’existence d’une énergie vitale, force immatérielle, fluctuante et individuelle à l’origine de notre santé. En cela, elle se rapproche de l’homéopathie.

Non mesurable, cette énergie peut cependant s’appréhender par la vitalité, la morphologie, les éliminations… d’un individu. Elle transparaît également via des phénomènes de guérison spontanée (cicatrisation par exemple) ou encore la fièvre, les vomissements, la diarrhée, les abcès… Autant de réactions salutaires pour l’organisme et considérées à tort comme néfastes.  Vouloir les réprimer est donc une erreur car c’est l’intelligence du corps (notre médecin intérieur !) qui s’exprime ainsi, et ce, toujours dans notre intérêt.

 

Dans la bonne humeur

La science de la naturopathie est l’humorisme : ce terme ancien, tombé en désuétude, correspond à l’étude des humeurs, l’ensemble des liquides, circulants  ou non, dans l’organisme (sang, lymphe, liquides interstitiels, cytoplasme). Leur étude est primordiale pour évaluer la propreté du terrain ou au contraire sa surcharge en toxines. Elles reflètent aussi l’état et le fonctionnement des émonctoires, ces organes-filtre que sont le foie, les reins, l’intestin, la peau et les poumons.

 

De cause à effet

Autre caractéristique de la naturopathie : elle s’appuie sur le causalisme et recherche toujours à identifier la cause première et profonde dont découle un trouble. Traiter les symptômes apparents n’apporte qu’un répit transitoire : le problème n’étant pas réglé, il continuera à se manifester en empruntant quelquefois d’autres voies ou formes. Il est donc important d’apprendre à interpréter le langage du corps.

 

Tout est dans tout

Enfin, la naturopathie possède une vision holistique (du grec « holos » qui signifie entier) : elle considère l’individu comme un tout, une entité plutôt que de le dissocier en plusieurs blocs et de cloisonner les plans physique, mental et spirituel qui sont intimement liés.

 

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Les 4 piliers

Pour bien vivre, il est impératif de respecter ces 4 grandes règles fondamentales préconisées en naturopathie :

  • Se nourrir : selon ses besoins, en privilégiant les aliments frais, de saison et si possible bio. Et en évitant trop de mélanges pour simplifier le travail de nos organes digestifs et les soulager.
  • Se recharger en énergie vitale : pour entretenir la matière et la réparer.
  • Eliminer : la Nature nous a dotés d’organes d’épuration, il est donc normal d’aller chaque jour à la selle, de transpirer….
  • Se reposer : la nuit (et uniquement à ce moment-là !), les batteries se rechargent  et les filtres opèrent un grand nettoyage.

Que du bon sens en somme ! Alors pourquoi ne sommes-nous pas plus à l’écoute de nos besoins ? Les choses les plus évidentes sont finalement celles qui ne le sont le moins.

Je vous donne dès à présent rendez-vous pour d’autres billets dans lesquels je développerai  davantage ces notions de naturopathie, discipline si riche et passionnante au service de notre bien-être.

Claire Desvaux РDi̩t̩ticienne Naturopathe
Vous voulez m’écrire ? eclaire@sfr.fr

2 Commentaires

  1. lunazen
    29 janvier 2011 at 13 01 10 01101 ·

    Une pratique très proche de la MTC (médecine traditionnelle chinoise).

  2. Delphine
    28 janvier 2011 at 12 12 43 01431 ·

    voici un article qui explique très bien la naturopathie!

    rassurant et convaincant! vivement les prochains!

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